Trop de friandises ou de restes : le piège quotidien qui menace la santé de votre chien

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Automne oblige, les feuilles tombent, les journées raccourcissent, et entre deux chocolats chauds et une part de tarte, difficile de résister à ces yeux doux qui guettent la moindre miette. Qu’on se l’avoue, qui n’a jamais glissé un bout de fromage ou un quignon de pain sous la table en se disant « ce n’est pas bien grave » ? Pourtant, à force de céder à cette tentation, le piège se referme doucement, transformant l’affection en danger pour la santé de nos compagnons à quatre pattes. Car oui, derrière chaque friandise s’accumule un risque bien concret : celui de l’obésité canine, désormais en nette progression. Un sujet qui concerne tous les propriétaires, surtout à l’approche de l’hiver et de ses excès.

Chouchouter son chien, oui, mais à quel prix ?

Les friandises à gogo : quand l’amour devient une menace pour la santé

Rien de plus naturel que de vouloir gâter son chien, surtout après une longue journée ou lors des longues soirées d’automne. Les biscuits canins, les petits bouts de saucisson distribués en douce, ou ces chips « pour faire plaisir » semblent anodins. Sauf qu’en multipliant les récompenses, le cumul d’apports caloriques grimpe en flèche, sans que l’on s’en rende vraiment compte. Le geste, bien intentionné, masque souvent une méconnaissance : un simple biscuit pour chien peut représenter 10 à 15 % de ses besoins journaliers en énergie. À la longue, la balance penche dans le mauvais sens.

L’excès de gourmandises : un geste d’affection aux conséquences insoupçonnées

En pensant bien faire, beaucoup de maîtres transforment l’alimentation de leur chien en véritable casse-tête calorique. Le surpoids n’arrive pas d’un coup : il s’installe insidieusement, kilo après kilo, et finit parfois par entraîner des troubles articulaires, des soucis digestifs, des problèmes cardiaques… Sans oublier une baisse de l’espérance de vie, et une perte de dynamisme évidente, surtout chez les chiens qui avancent en âge. Offrir trop, c’est parfois donner moins… de qualité de vie.

Les chiffres qui font réfléchir : l’obésité canine en hausse inquiétante

Près d’un chien sur trois en France présenterait un excès de poids en 2025. Une tendance qui ne cesse de grimper, tous milieux confondus. Les « petits craquages » quotidiens, additionnés à une activité physique parfois réduite avec l’arrivée du froid, installent durablement une routine à risque. Ce phénomène inquiète : à force de chouchouter son animal, on finit par lui offrir des kilos en trop, bien plus difficiles à perdre qu’à gagner.

Restes de table et mauvaises habitudes : le cercle vicieux du partage

Comment nos petits plaisirs deviennent de grands risques pour leur bien-être

Le partage des restes de table, en famille ou entre amis, fait partie du « vivre à la française ». Qui pourrait ignorer l’air suppliant d’un chien sous la table pendant un dîner de famille ou un repas de fête ? Pourtant, ces gestes quotidiens alimentent un cercle vicieux. Les chiens associent rapidement la table à la récompense, deviennent plus insistants, quémandent, et leurs besoins réels passent alors au second plan. Résultat : on rompt l’équilibre alimentaire élaboré avec soin, créant frustration et confusion… pour l’animal comme pour le maître.

Les aliments à bannir et les pièges du quotidien

Il y a pire que quelques miettes de pain. Certains aliments courants sont même toxiques pour le chien : le chocolat, l’avocat, l’oignon, le raisin, ou encore les os cuits qui peuvent provoquer de graves lésions. Entre la bûche de Noël, le fromage qui « traîne », ou la charcuterie d’apéritif, chaque occasion festive multiplie les risques sans que l’on s’en rende toujours compte. C’est pourquoi il vaut mieux bannir systématiquement tout reste de table non adapté – même si la tentation est grande.

Faire rimer plaisir et équilibre pour garder son compagnon en pleine forme

Les alternatives saines pour gâter son chien sans danger

Rien n’oblige à bannir totalement les petits plaisirs, mais il est essentiel de privilégier les récompenses adaptées : friandises allégées, légumes cuits (comme la carotte ou la courgette, naturellement peu caloriques), morceaux de fruits autorisés, bouchées spéciales vendues en animalerie… Il existe aussi des recettes maison simples et saines à préparer lorsque l’envie de gâter se fait trop forte :

  • Une rondelle de banane
  • Un petit morceau de pomme (sans pépin)
  • Des dés de carotte cuite

L’important ? Adapter la quantité de friandises à la taille, à l’âge et à l’activité physique du chien, et toujours déduire la ration donnée de sa portion quotidienne. Pas de secret, la modération reste la clé.

Les bons gestes au quotidien pour éviter le piège de l’excès

Pour garder un chien en pleine forme, une seule règle prime : la régularité. Préférer les balades dynamiques aux goûters trop fréquents, instaurer un rituel d’alimentation fixe, et éviter de transformer la gourmandise en automatisme. Au moindre doute sur le poids de son compagnon, une simple pesée régulière et un passage chez le vétérinaire permettent de rectifier le tir au plus vite. N’oublions pas que la fidélité de nos chiens se mesure davantage en moments partagés qu’en calories distribuées.

Finalement, gâter un chien, c’est aussi savoir dire non, prendre du recul sur ses propres réflexes et choisir la qualité de vie plutôt que l’excès. La gourmandise : à consommer avec modération, pour que fidélité ne rime jamais avec kilos en trop.


Written by Marie