Tout savoir sur l’identification du chien (puce et tatouage)

identification chien
Crédits : Olgagorovenko / iStock.
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En France, on recense près de 15 millions d’animaux identifiés avec un tatouage ou une puce électronique. C’est un réflexe important et de plus en plus de Français semblent l’adopter. Voici un petit dossier avec tout ce que vous devez savoir sur le sujet.

Est-ce obligatoire de faire identifier son chien ? 

La réponse est simple : oui ! Ne pas faire identifier son toutou est une infraction qui peut être sanctionnée d’une amende de 4e classe (750€). Plus précisément, la loi stipule que c’est obligatoire :

  • Avant la cession d’un chien à titre gratuit ou onéreux.

  • Pour tous les chiens âgés de plus de 4 mois et nés après le 6 janvier 1999.

  • Pour tous les carnivores domestiques d’un département qui serait officiellement déclaré infecté de rage.

C’est quoi l’identification ?

L’identification consiste à attribuer un numéro unique à votre animal qu’il gardera jusqu’à sa mort. Grâce à cette série de chiffres (ou de lettres), on peut le retrouver dans le Fichier National I-CAD, la plus grande base de données européenne dédiée aux carnivores domestiques. Elle stocke diverses informations concernant chaque bête : nom, date de naissance, sexe, espèce, race, coordonnées des propriétaires… Il y a deux méthodes d’identification qui sont autorisées : la puce et le tatouage (on peut également les combiner).

La puce électronique ou transpondeur

Il s’agit d’un petit cylindre de la taille d’un grain de riz qu’on injecte sous la peau de votre chien à l’aide d’une grosse seringue. Il y restera toute sa vie. En France, cela se fait au niveau de la « gouttière jugulaire gauche », c’est-à-dire dans le cou, en arrière de l’oreille gauche. La procédure est presque indolore et la puce n’est pas dangereuse pour la santé : elle est biocompatible, étanche et ne contient aucun système magnétique ou électrique.

On peut la lire en passant un lecteur particulier à proximité. Beaucoup de professionnels en possèdent un : vétérinaires, fourrières, refuges, pompiers, policiers… Il révélera alors le code à quinze chiffres associé à votre chien. Ce dernier comprend trois chiffres indiquant le pays (250 en France), deux chiffres concernant l’espèce (26 pour les chiens, chats et furets), deux chiffres relatifs au fabricant et huit chiffres spécifiques à chaque bête.

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Crédits : Vetkit / iStock.

Le tatouage

Cette fois-ci, on va tatouer dans l’oreille de l’animal (ou sur sa cuisse) une série de trois/quatre chiffres et de trois lettres. Pour ce faire, une petite aiguille va piquer sa peau et y déposer de l’encre. Cela peut s’effectuer de deux manières :

  • Avec un dermographe, un outil similaire à celui utilisé pour les tatouages humains. Chez le chien, la procédure doit se faire sous anesthésie générale. Cette technique est de loin la plus répandue de nos jours.

  • Avec une pince à tatouer. Il s’agit d’une méthode plutôt cruelle et douloureuse qui consiste à écraser l’oreille de l’animal entre deux mors, dont l’un est garni de nombreuses pointes dessinant les caractères du tatouage. Cela peut se faire sans anesthésie, malheureusement pour le chien.

Puce VS tatouage : que choisir ?

De manière générale, le tatouage est de moins en moins utilisé, car il comporte divers inconvénients : une anesthésie est souvent requise, les caractères sont parfois difficiles à lire, l’inscription peut s’effacer avec le temps, c’est dur d’y accéder avec un animal agressif ou craintif qui ne se laisse pas manipuler l’oreille, les nouveaux tatouages ne permettent plus de voyager à l’étranger…

Face à cela, la puce électronique a de nombreux avantages : elle est permanente, non falsifiable, facile à lire même sur un chien agité, simple à injecter, ne nécessite pas d’anesthésie et pas de tranquillisation, permet de voyager partout… Elle a toutefois un inconvénient de taille comparé au tatouage : elle ne saute pas aux yeux. Une personne qui tomberait sur votre chien perdu pourrait ne pas penser à une puce et ne pas faire les démarches pour la rechercher. Cependant, il est possible d’y remédier en accrochant au collier de l’animal une médaille indiquant « j’ai une puce électronique » (elle est souvent fournie lors de sa mise en place). Une autre option est de faire une double identification : le pucer ET le tatouer (il peut simplement s’agir d’un « P » – comme puce – inscrit dans son oreille).

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Crédits : Yana Yankova / iStock.

Quand et comment identifier son chien ?

Pour tatouer ou pucer un animal, il suffit de l’emmener chez le vétérinaire. En général, cela s’effectue lors de la première visite. Durant la consultation, le praticien remplira le dossier d’identification et réglera toutes les formalités.

Les vétérinaires sont les seuls professionnels habilités à implanter des puces électroniques. Néanmoins, les tatoueurs agréés ont également le droit de faire des tatouages, mais uniquement sur les chiens de moins de 4 mois, à l’aide d’une pince et sans anesthésie.

À quoi ça sert d’identifier un animal ?

Il y a de nombreuses raisons que nous avons décrites plus en détail dans un autre article. Cela permet de retrouver son chien perdu, de voyager à l’étranger avec lui, de prouver son identité, de montrer qu’il vous appartient bien, de veiller à la santé publique et au bien-être animal…  Il ne s’agit pas uniquement d’une obligation, c’est également très utile pour vous et pour la société.

Attention à mettre à jour vos données

L’identification n’est vraiment efficace que si vos informations sont actualisées. Alors, en cas de changement (déménagement, nouveau numéro de téléphone, perte de l’animal…), n’oubliez pas de contacter l’I-CAD. Il n’est pas rare qu’on ramène un chien perdu chez le vétérinaire, mais qu’il soit impossible de joindre ses maîtres, car leurs coordonnées ne sont plus valables…


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Rédigé par Dr. Grégoire, vétérinaire

Docteur en Médecine Vétérinaire, je suis avide d’apprendre et passionnée par le monde animalier. C’est avec grand plaisir que je partage avec vous ce que j’ai pu découvrir au cours de mon chemin !