Bonne nouvelle pour le bien-être animal ! Il y a quelques jours, le Tribunal d’Oslo a pris une décision inédite dans le monde canin : interdire l’élevage de deux races sur le territoire Norvégien. Cela concerne donc le Bouledogue anglais ainsi que le Cavalier King Charles. Mais pourquoi ces deux races particulièrement ? Quels problèmes peuvent-elles bien causer ? Cette décision ne risque-t-elle pas d’augmenter les importations venues de l’étranger ? Les réponses dans la suite de cet article !
Sommaire
Les hypertypes mis en cause
Le fait d’interdire deux races aux particularités physiques bien affirmées et surtout créées par l’Homme met sur le devant de la scène la question des hypertypes. Qu’est-ce qu’un hypertype ? C’est l’accentuation exagérée par sélection des chiens de certains traits distinctifs d’une race. Par exemple, dans le cas du Bouledogue, on a sélectionné durant des années certains types de chiens pour obtenir ce fameux museau écrasé. Bien entendu, cette sélection est uniquement basée sur des critères esthétiques pour rendre l’animal plus attachant ou original. Cette quête du chien le plus mignon se fait malheureusement bien souvent aux dépens de leur bien-être. C’est pour cette raison que dans son jugement, le tribunal d’Oslo a proscrit l’élevage du Cavalier King Charles et du Bouledogue anglais, au motif que cette pratique leur inflige des souffrances incompatibles avec la loi sur la protection des animaux.
Des races aux nombreux problèmes de santé
L’un a le crâne trop petit, l’autre le museau trop plat… En effet, le Cavalier King Charles possède une boîte crânienne bien plus petite que la moyenne. Cette particularité le prédispose au syndrome de Chiari qui entraîne généralement des troubles neurologiques, des douleurs au niveau des cervicales, mais aussi des démangeaisons de la face et du cou. Cette race souffre également de problèmes oculaires héréditaires ainsi que de défaillance cardiaque. Le Bouledogue anglais, quant à lui, possède un museau aplati qui est à l’origine de nombreux troubles respiratoires. D’ailleurs, il n’est pas rare de devoir faire opérer son Bouledogue qui souffre d’un voile du palais. Il souffre également très régulièrement d’affections dermatologiques et orthopédiques.
Comme nous le disions juste avant, les hypertypes ont tendance à entraîner des « effets secondaires ». Et malheureusement, à ce sujet, le Cavalier King Charles et le Bouledogue anglais ne sont évidemment pas des exceptions. En effet, un grand nombre de races souffrent de problématiques diverses et variées et de maladies héréditaires notamment liées à la consanguinité.
Un autre problème se pose
Alors que les militants de la cause animale se réjouissent de cette décision, les éleveurs la critiquent. Il est vrai que cela soulève une autre problématique : l’importation depuis l’étranger de chiots de ces deux races. En effet, les éleveurs reconnaissent les dérives liées à la sélection de Cavalier King Charles et de Bouledogue anglais. Toutefois, ils regrettent que le jugement n’interdise pas également l’importation et la détention de ces chiens. Ils redoutent donc l’arrivée dans le pays de chiens provenant d' »usines à chiots », ce qui serait dramatique et totalement contre-productif…