Dr. Grégoire, vétérinaire
Le West Highland White Terrier, ou Westie, est un chien compact au regard vif et espiègle ! Gai, courageux, indépendant et affectueux, ce petit filou a déjà conquis bien des cœurs ! Chien de ville, chasseur hors pair, vedette du petit écran, le Westie a de nombreuses facettes. Voici tout ce que vous vouliez savoir sur ce petit coquin !
Cette race est classée dans le groupe 3 « Terriers », section 2 « Terriers de petite taille», au numéro 85 (Fédération Cynologique Internationale).
Sommaire
1. La petite histoire
Le West Highland White Terrier est originaire d’Écosse. Il est très proche de son cousin, le Cairn Terrier. Il descend d’ailleurs de chiots blancs apparus dans certaines portées de Cairn Terriers. Ces chiots atypiques ont alors été sélectionnés afin de maintenir la couleur blanche et de créer une nouvelle race.
Le colonel Malcolm de Poltalloch est l’une des personnes les plus importantes dans le développement de cette lignée. L’histoire raconte que durant une partie de chasse avec ses fidèles Terriers à poil roux, Malcolm a malencontreusement confondu un renard avec l’un de ses chiens et l’a abattu. Dévasté, le colonel a alors décidé de créer une race de Terriers blancs afin qu’une telle erreur ne soit plus jamais commise.
2. Un toutou compact et bien bâti
Le Westie est un chien de taille moyenne mesurant plus ou moins 28 cm au garrot, pour un poids de 6 à 8 kg. Son corps est compact et solidement construit. Il possède un poil double de couleur blanche. Le poil de couverture est dur, moyennement long (5 à 6 cm) et non bouclé. Quant au sous-poil, il est plutôt doux et serré.
Ses membres sont courts mais puissants et bien musclés. Ils se terminent par d’épais coussinets. Ses pattes antérieures sont plus grandes que les postérieures. Sa queue, portée bien relevée, mesure 13 à 15 cm.
Sa tête rappelle celle d’un renard. Son crâne est légèrement bombé. Le front est un peu plus long que le chanfrein et le stop les séparant est bien marqué. Ses oreilles sont petites, pointues et droites. Ses sourcils bien épais et ébouriffés lui donnent un petit regard perçant et espiègle. Sa mâchoire est forte et ses dents sont bien développées pour un animal de ce gabarit.
3. Un chien d’appartement très pratique
Le Westie est particulièrement fréquent en ville car il s’adapte bien à la vie d’appartement. Attention cependant à le promener régulièrement, qu’il s’agisse d’une longue balade dans les bois ou d’un simple tour du pâté de maisons. Il a besoin de prendre l’air et de s’exercer un peu, c’est un chien au tempérament actif.
Il s’entend bien avec les enfants, plaît beaucoup aux familles recherchant un petit compagnon et peut convenir aux propriétaires sans expérience. Cet animal est très indépendant. Son entretien n’est pas bien compliqué, néanmoins il est conseillé de le brosser plusieurs fois par semaine afin de maintenir son pelage en état. D’autre part, il faut compter autour de 1000-1200 euros en moyenne pour l’acheter.
4. Il est hypoallergénique !
Si vous êtes allergique aux chiens mais rêvez tout de même d’adopter une petite boule de poils, le Westie est fait pour vous ! Bien qu’aucun toutou ne soit à 100% « hypoallergénique », certains provoquent beaucoup moins de symptômes que d’autres. Et c’est le cas du Westie.
Les allergies aux animaux domestiques sont causées par une réaction inadaptée du système immunitaire de certaines personnes lorsqu’elles sont exposées à « un allergène ». Dans le cas des chiens, ces allergènes se trouvent sur leurs poils, leur peau, dans leur salive, leurs urines… Ce sont des « pneumallergènes » : ils pénètrent notre corps via le système respiratoire (narines, yeux, bouche…) et causent toutes sortes de symptômes : asthme, conjonctivite, rhinite allergique… On se met à tousser, le nez coule, les yeux pleurent et deviennent tout rouges… Bref, c’est bien casse-pied.
Eh bien, il s’avère que Westie est une race qui perd très peu ses poils, ce qui permet de limiter la quantité d’allergènes présents dans l’environnement. Ce n’est pas une solution miracle, mais cela diminue clairement l’intensité des symptômes. Peut-être même assez pour que vous puissiez enfin adopter le toutou de vos rêves ?!
5. Une petite star !
Le Westie est un chien très à la mode. Et il le sait, comme le montre son petit air fripon et fier ! Comment résister à son regard de tombeur, son pelage resplendissant et sa petite truffe toute mignonne? Impossible. Son caractère affectueux et énergique a déjà conquis bien des cœurs ! En effet, le Westie fait partie des races les plus populaires.
C’est aussi une star du petit écran ! On le retrouve en tête d’affiche de séries télévisées telles que Hamish McBeth, comme égérie de la marque César et My Dog, ainsi que dans de nombreuses autres publicités. Parmi les Westies célèbres, on note aussi Bronte, la chienne de J.K. Rowling, sa muse qui ne manque pas de l’inspirer pour créer des mondes tous aussi farfelus et captivants que celui d’Harry Potter!
6. Un chasseur dans l’âme
Le West Highland White Terrier est un chasseur redoutable : renards, lièvres, blaireaux, rongeurs et autres nuisibles n’ont qu’à bien se tenir ! Il s’agit également d’un excellent « creuseur »… Une bonne éducation est donc nécessaire si vous ne voulez pas que votre jardin ait l’air d’avoir abrité une armée de taupes…
Par ailleurs, on notera que l’aboiement est un comportement assez développé chez les Terriers. Ils gardent leur territoire et au moindre intrus, à la moindre proie repérée, ils bondissent et aboient. Ils peuvent se montrer quelque peu bruyants et têtus, une bonne éducation est donc nécessaire afin qu’ils restent faciles à vivre.
7. Une race globalement robuste mais tout de même prédisposée à certaines maladies
C’est un chien rustique avec une espérance de vie de 11 à 14 ans. Toutefois, il est prédisposé à certaines maladies :
– L’ostéopathie crânio-mandibulaire, une prolifération osseuse anormale au niveau du crâne (surtout vers la mandibule). On observe alors une déformation de la mâchoire ainsi que des troubles de la mastication accompagnés de douleurs pouvant mener l’animal à cesser de s’alimenter. C’est donc potentiellement grave. Néanmoins, la maladie régresse souvent à l’âge de 12-13 mois.
– La hernie inguinale, une grosseur au niveau de l’aine due à une protrusion des organes abdominaux au travers de la paroi abdominale (via le canal inguinal).
– La séborrhée primaire, une maladie cutanée due à un trouble de la kératinisation (une étape de la formation des couches superficielles de la peau). Les signes sont divers : plaques rouges, squames, croûtes jaunâtres à l’odeur nauséabonde, comédons, peau grasse, ainsi que de fréquentes surinfections.
– La fibrose pulmonaire : le tissu pulmonaire est remplacé par du tissu fibreux. Le chien présente alors des difficultés respiratoires, de la toux et une intolérance à l’exercice qui peuvent même parfois aboutir à une cyanose (muqueuses bleutées) ou des syncopes (pertes de connaissance).
– La communication interventriculaire, une malformation cardiaque (un orifice anormal entre les 2 ventricules) présente dès la naissance. Selon sa taille, elle peut rester asymptomatique ou causer des signes d’insuffisance cardiaque (difficultés respiratoires, toux, intolérance à l’effort…).
– La leucodystrophie à cellules globoïdes, un déficit enzymatique (galactocérébrosidase) provoquant une dégénérescence de la myéline. En simple : c’est une maladie du système nerveux. Elle entraîne divers symptômes : paralysie/parésies, tremblements, perte de vision, troubles de l’équilibre, épilepsie… Cependant, cette maladie reste assez rare.
On a également rapporté d’autres prédispositions plus rares telles que : des problèmes ostéo-articulaires (ex : maladie de Legg-Calvé-Perthes, hémivertèbre, prognathisme), neurologiques (ex : quadriplégie et amblyopie), cutanés (ex : atopie), oculaires (ex : cataracte, glaucome, microphtalmie, luxation du cristallin), vasculaires (ex : sténose pulmonaire ou aortique)…
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