L’Akita Inu, l’essentiel à savoir sur cette race envoûtante

Akita Inu
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L’Akita Inu est un chien japonais alliant élégance, dignité et simplicité. C’est un animal majestueux qui est devenu un véritable symbole de loyauté et d’amitié homme-chien. Voici l’essentiel à savoir sur cette jolie race orientale.

L’Akita Inu fait partie du groupe 5 « Spitz et chiens de type primitif », section 5 « Spitz asiatiques et races apparentées », au numéro 255 (FCI).

1. La petite histoire

Le développement de la race

Dans le temps, le Japon ne possédait que des chiens de taille petite à moyenne. Parmi eux, il y avait « l’Akita Matagis », une race qui s’est développée au 17ème siècle dans la région d’Akita, au nord du pays. Elle était très appréciée par les familles impériales et leur cour. On l’utilisait pour la chasse à l’ours et pour les combats.

À partir du 19ème siècle, les éleveurs ont commencé à croiser les Akitas Matagis avec des Mastiffs et des Tosas afin d’augmenter leur taille. C’est ainsi qu’ils passèrent dans la catégorie des grandes races.

La dérive

Durant la Seconde Guerre mondiale, l’armée japonaise avait besoin de vêtements chauds et solides pour protéger ses soldats. Elle s’est alors mise à en fabriquer à partir de peaux de chien… Elle ordonna donc la capture de tous les canidés du pays, à l’exception des Bergers Allemands utilisés sur les champs de bataille. Afin de sauver leurs Akitas, les locaux commencèrent à les croiser avec des Bergers Allemands.

Résultat : un bazar monstre. La race a frôlé l’extinction et ses représentants sont devenus très hétérogènes. En effet, fin 1945, le pays comptait trois types d’Akitas : les Akitas Matagis originels (taille moyenne), les Akitas de combat (la grande taille apparue au 19ème siècle) et les Akitas croisés Berger Allemand.

Le redressement

S’ensuit alors une longue période de restauration de la race. Des passionnés effectuèrent de nombreux croisements avec des Akitas Matagis afin de faire disparaître toutes les caractéristiques étrangères venues modifier la lignée au cours de ces années de dérive. C’est ainsi qu’ils aboutirent à la souche actuelle : l’Akita Inu.

Akita Inu
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2. Un animal solide

Il s’agit d’un grand chien : les mâles mesurent 67 cm et les femelles 61 cm. Ces animaux pèsent entre 30 et 50 kg. De manière générale, ils ont une constitution plutôt résistante. Le cou est épais, prolongé par un dos solide et un rein bien musclé. La poitrine est assez haute et la ligne du ventre très relevée. Les membres ont une ossature forte et bien développée. La queue, quant à elle, est portée relevée, enroulée sur le dos.

Le pelage est très dense. Il comprend un sous-poil assez souple et un poil de couverture plutôt dur. Cette fourrure est de couleur rouge-fauve (avec éventuellement des touches de noir), bringée ou blanche. Dans tous les cas, l’animal doit aussi posséder ce que les Japonais appellent « l’Urajiro ». C’est une coloration blanche à l’intérieur des membres, sous la queue, au niveau du ventre, de la poitrine, de la gorge et des zones latérales de la tête.

3. Une pointe de dignité japonaise

Cette race mélange noblesse et simplicité, une caractéristique typiquement nippone. Le crâne est joliment dessiné et parfaitement proportionné. Un sillon médian se faufile le long du front, le séparant en deux parties latérales. Il se termine à hauteur du stop qui est bien net. Le museau est moyennement long. Large à sa base, il s’amincit au fur et à mesure qu’on se rapproche de la truffe. Cette dernière est de grande taille et bien noire de préférence.

Les oreilles sont petites, triangulaires et dressées vers l’avant. Ses petits yeux bruns vous fixent avec un air joyeux, affectueux et amusé. Ils ont une forme particulière, presque triangulaire, avec un angle externe tiré vers le haut.

Akita Inu
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4. Une race qui symbolise la loyauté et l’amitié homme-chien

Cet animal occupe une place très particulière dans la culture nippone, en partie grâce à la célèbre histoire de Hachikō qui a marqué le pays tout entier. Il s’agit d’un Akita qui avait pour habitude d’aller chercher son propriétaire à la gare après son travail. Mais un jour, ce dernier est mort et n’est jamais rentré à la maison… Son chien a continué de l’attendre à la station tous les soirs pendant près de 10 ans, jusqu’au jour où la pauvre bête s’est également éteinte – et a enfin rejoint son maître au paradis…

De nos jours, les Japonais sont très attachés à ce type de chien. En 1931, ils l’ont même déclaré « monument national ». Un musée des Akitas inu a également été construit à Ōdate, la ville natale de Hachikō. Une statue en bronze du brave toutou est placée juste devant. La race est au centre de beaucoup de mythes, de légendes et de coutumes nippones. Par exemple, quand un enfant venait au monde, il convenait d’offrir une statuette d’Akita à ses parents afin de leur apporter santé, bonheur et chance.

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5. Un entretien aisé mais un prix parfois douloureux

De manière générale, l’Akita ne nécessite pas de traitement particulier, les soins de base usuels suffiront à le garder en bon état (coups de brosse et bains réguliers, brossage de dents, détartrages, entretien des griffes…). Toutefois, son pelage est assez dense, ce qui se fera sentir durant les périodes de mue où il faudra le brosser plus intensivement. Quant au prix d’achat, il varie entre 1 000 et 3 000 euros selon les spécimens.

6. Un animal qui s’adapte à tous les lieux de vie

Bien qu’une maison à la campagne soit toujours un plus, en général l’Akita est un animal plutôt calme. Il aime la tranquillité et peut s’adapter à la vie citadine en appartement. Cependant, son habitation ne doit pas être minuscule et il faudra tout de même le sortir régulièrement, car cela reste un grand chien qui a besoin de se dépenser. Même si ça n’est pas un sportif de haut niveau, un minimum d’exercice quotidien est nécessaire pour son bien-être et pour sa santé.

Akita Inu
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7. Une éducation dans les normes

Dans l’étude du Pr. Stanley Coren sur l’intelligence et l’obéissance des chiens, l’Akita est classé dans la moyenne. Il s’agit d’un animal plutôt docile et réceptif, ce qui est un atout pour lui enseigner des choses. Néanmoins, son caractère asiatique affirmé peut contrebalancer un peu tout cela.

8. Une santé tout à fait convenable

La race a une espérance de vie de 10 à 12 ans. Elle a plutôt une bonne santé. On a toutefois rapporté quelques prédispositions : problèmes orthopédiques (ex : dysplasie de la hanche), nerveux (ex : dégénérescence cérébelleuse, surdité congénitale, syndrome vestibulaire, myasthénie grave), oculaires (ex : microphtalmie, glaucome, entropion, dysplasie ou atrophie rétinienne), cardiaques (ex : communication interventriculaire, épanchement péricardique), cutanés (ex : syndrome uvéo-cutané, pemphigus foliacé, adénite sébacée granulomateuse), métaboliques (ex : glycogénose), ainsi que des anomalies au niveau des globules rouges (ex : microcytose) et de la coagulation (ex : maladie de von Willebrand).

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Rédigé par Dr. Grégoire, vétérinaire

Docteur en Médecine Vétérinaire, je suis avide d’apprendre et passionnée par le monde animalier. C’est avec grand plaisir que je partage avec vous ce que j’ai pu découvrir au cours de mon chemin !